
Filip Rylant, porte-parole de la fédération de la mobilité TRAXIO : « Avec un total de 727.650 unités immatriculées, le bilan 2024 du marché des occasions est particulièrement positif. Le nombre d’immatriculations a augmenté de +5,6% après une croissance enregistrée sur plusieurs années consécutives. À juste titre, nous pouvons parler d’une success-story. Nous devons remonter jusqu’à 2015 pour des chiffres supérieurs à ceux de 2024… L’organisation professionnelle et la disponibilité immédiate des voitures de seconde main en plus des prix à la baisse (une baisse d’environ -7,5 % en un an) poussent de multiples consommateurs à opter pour un véhicule d’occasion. Le choix limité de modèles neufs « bon marchés » et l’incertitude des consommateurs quant au choix de la motorisation jouent également en faveur du marché des voitures d’occasion. Pour leur part, les entreprises ne font qu’occasionnellement le choix d’un véhicule de seconde main, bien que nous constations un intérêt croissant pour les voitures électriques d’occasion.
Pourtant, tout n’est pas rose. L’âge moyen du parc automobile belge ne cesse d’augmenter et s’élève actuellement à environ 10 ans, alors que de nombreux nouveaux véhicules y sont immatriculés. La prime sur les véhicules électriques d’occasion étant supprimée en Flandre, nous prévoyons par ailleurs une forte baisse sur ce marché ; ce segment de marché a augmenté de 12.597 à 23.515 unités en 2024 (part de marché de 1,8 % à 3,2 %), mais risque désormais de stagner, malgré l’offre excédentaire à la hausse et la baisse des prix qui va de pair. Il y a fort à parier qu’un soutien gouvernemental sera inéluctable pour les VE d’occasion. Et pour l’heure, les moteurs à essence (55,1 %) continuent de dominer le marché des occasions, l’emportant sur les moteurs diesel (30,6 %) et les véhicules hybrides (10,6 %).
En 2024, Volkswagen occupait le haut du classement des marques de voitures d’occasion les plus vendues, devant BMW, Mercedes, Opel et Peugeot. Parmi les modèles les plus populaires, la VW Golf (29 393) arrivait en tête, devant la VW Polo (20 821), l’Opel Corsa (18 837), la BMW série 3 (16 137) et la BMW série 1 (14 851).
En décembre, le marché des voitures d'occasion a enregistré un élan supplémentaire : 55 025 voitures d'occasion ont été immatriculées, ce qui représente une augmentation de +7,4 % par rapport à décembre 2023. Ainsi, l'année 2024 se clôture sur une hausse de +5,6 %, avec un total de 727 650 unités. Cela correspond à 38 480 unités de plus que l'année précédente et 84 981 de plus par rapport à 2022. Le marché des voitures d'occasion demeure donc solide et devrait rester à un niveau élevé dans les années à venir.
« Le marché des véhicules neufs a dû lever le pied un tant soit peu en 2024 par rapport à 2023 une année marquée par une croissance impressionnante de 30 %, en grande partie due à un grand nombre de livraisons arriérées des années précédentes. Toutefois, avec 448 277 voitures nouvellement immatriculées, 2024 atteint un niveau satisfaisant avec une baisse limitée de 6%. »
« Entre-temps, les stocks chez les concessionnaires sont bien remplis de nouvelles voitures, ce qui permettra aux clients de se mettre au volant de leur voiture de rêve sans devoir attendre une éternité. Il était temps. Sans parler qu’en janvier et février, des conditions de salon avantageuses seront très probablement octroyées. Reste à voir cependant comment les importateurs et fabricants orienteront leur offre en fonction des règles plus strictes en matière d’émissions (norme CAFE) qui entreront en vigueur le 1er janvier ».


Évolution immatriculations d’occasion YTD (décembre 2024)

Parmi les modèles les plus populaires, rien n’a plus changé en décembre. Ainsi la VW Golf (29 393) arrivait en tête, devant la VW Polo (20 821), l’Opel Corsa (18 837), la BMW série 3 (16 137) et la BMW série 1 (14 851).


De même, la part des véhicules d’occasion au diesel poursuit son déclin à 30,6 % tandis que la part des moteurs à essence augmente à 55,1 %. La part des autres carburants croît légèrement sur le marché d’occasion et atteint presque la limite magique de 15 % avec notamment 14,3%. Tendance due principalement à la part croissante des véhicules hybrides (c-à-d. tout type de voiture électrifiée à moteur thermique et assistance électrique, tant hybride ordinaire que rechargeable ainsi que les mild hybrids), qui représentent désormais 10,6 % (plébiscités tant par les particuliers que les entreprises - selon toute attente, la part des PHEV devrait diminuer à l’avenir), tandis que 3,2 % de modèles 100 % électriques ont été immatriculés sur le marché de l’occasion, grâce à la prime flamande.
Des proportions bien différentes de celles des immatriculations de voitures de tourisme neuves, où les véhicules – grâce aux voitures de leasing et de société - représentent plus les deux tiers des ventes La percée des véhicules hybrides et électriques étant assez récente sur le marché du neuf, leur part sur le marché de l’occasion demeure modeste. Elle devrait toutefois croître de mois en mois, puisque leur nombre augmente progressivement sur le marché total. La question est de savoir dans quelle mesure les PHEV (hybrides rechargeables) évolueront sur le marché d’occasion compte tenu du récent changement de fiscalité.

En 2024, l’âge médian des véhicules d’occasion est passé à 7 ans et 11 mois. De prime abord, l’âge médian des immatriculations d’occasion ne fait pas ressortir le vieillissement prononcé du parc automobile, un phénomène néfaste à son verdissement et à la réduction des émissions.

Le marché d’occasion est principalement le domaine des particuliers. Pas moins de 90 % des immatriculations sont le fait de personnes privées, tandis que la part des voitures de société d’occasion a perdu légèrement et se trouve maintenant à 10 %. Les vendeurs d’occasions précisent à cet égard que les entreprises débutantes optent plus volontiers pour une voiture de seconde main, et qu’elles montrent souvent de l’intérêt pour les hybrides d’occasion.

